jeudi 27 novembre 2014

Aspect psychoaffectif des Cinq Éléments[1]

Les Cinq Tendances Comportementales

Liées aux cinq organes yin ou aux cinq loges énergétiques dirigées par les organes yin, cinq grandes tendances traditionnelles du comportement sont observables :
·         tendance à la colère ou à l’emportement
·         tendance à l’excès de joie ou d’émotion
·         tendance à l’effet de réflexion ou de soucis
·         tendance à la tristesse, au découragement
·         tendance à la crainte et à la peur

Ces cinq tendances ne se manifestent qu’en cas d’agression, fatigue extrême de l’organe correspondant. Basez-vous sur le 1er tableau ci-dessus pour retrouver la fonction à l’état neutre de l’organe.

Ces 5 émotions de même que leurs contraires sont liés aux 5 Éléments et aux 5 organes.
Elles traduisent l’hyperactivité/hypoactivité de l’organe correspondant. Il s’agit ici de manifestations comportementales pathologiques.

Les Cinq Entités Psychiques

Les entités psychiques peuvent être considérées comme la force de psychisme particulier inhérente à chaque organe.
L’énergie Jing du cœur porte le nom de CHENN, celle de la rate-pancréas est le I, les poumons génèrent le PRÔ, les reins le TCHRE et le foie le ROUN.
Avant de les étudier séparément, il convient de les intégrer dans le cycle de la vie.
L’embryon se structure selon un principe directeur dont la Rate (I) est le centre. La Rate n’apparaît pas, mais elle présuppose la forme future de l’individu (archétype). Les Reins (TCHRE) se forment, puis le Cœur (CHENN), puis les Poumons (PRO) et enfin le Foie (ROUN). Au terme de ce cycle évolutif, la Rate (I) prend sa forme définitive. À ce stade, l’être a acquis sa structure énergétique de base.


Le Chenn

Le CHENN est reçu à la conception. Il est inséparable de l’énergie ancestrale. Inactif pendant la gestation, il s’active à la naissance lors de l’indépendance énergétique du nouveau-né par rapport à sa mère et ne cesse ensuite de s’informer.
Cette quête d’information va être conditionnée par l’environnement lui-même d’une part et par les possibilités, les capacités relationnelles de ce nouvel organisme avec son environnement d’autre part.
Ces virtualités sont, elles aussi, fonction d’une part de la structure énergétique héréditairement transmise et d’autre part du type d’activités, des stimuli que l’individu rencontre. Les possibilités du CHENN sont donc différentes selon les individus.
Le CHENN appartient au domaine de l’acquis.
Le CHENN possède deux rôles : un rôle propre et un rôle de coordinateur, de régulateur des autres JING. Tout lui est lié. Il représente l’intelligence globale, la synthèse du passé. Il compile les informations reçues des quatre autres éléments et décide de l’action ou de la non-action. De ce fait, il exerce constamment son influence sur les autres entités dont il est en quelque sorte le chef d’orchestre. Il symbolise la sagesse, l’amour, l’amour divin, le spirituel.
Le CHENN a son logis dans le cœur, le bon fonctionnement de celui-ci est indispensable à une vie psychique équilibrée.
L’excès pathologique de CHENN engendre la joie, il y a surexcitation mentale et cela brûle les liquides et nuit au cœur. S’il y a carence, le sujet est abattu, sans émotion, apathique.


Le I

Le I loge dans la rate. Il représente la mémoire, plus particulièrement la répétition des images conscientes. Il permet donc la réflexion, la « digestion des idées reçues », et aide l’individu à augmenter le stock de ses informations, à mémoriser. Il est aussi lié à la concentration.
Il est le siège de l’intelligence qui permet à l’être humain d’appréhender son environnement afin d’établir les relations sociales nécessaires à la vie. Le I emploie comme référence par défaut dans le domaine relationnel les relations avec les parents (et les archétypes qu’ils représentent) dans la petite enfance.
Sans travail introspectif, le I reproduit automatiquement dans le corps les mouvements appris dans le passé et les schémas relationnels familiaux au niveau psychoaffectif.
Il est du domaine de l’acquis.
La plénitude de I entraîne des obsessions envers le passé, des idées fixes, la tendance à la routine, les manies, la rigidité mentale, l’exagération des préoccupations.
Le vide fait apparaître la perte de mémoire, l’oubli, le mauvais travail intellectuel, la paresse...


Le Pro
Son logis se trouve dans les poumons. C’est l’instance instinctive de l’être humain responsable de toutes les actions réflexes faites sans réflexion préalable. Il se manifeste par les pulsions-répulsions.
Le PRO représente le programme de la cellule, l’intelligence de la matière. La programmation des organes des sens lui appartient. On parle ici de mémoire cellulaire ou de mémoire du futur. Le PRO préside à des comportements ancestraux inscrits génétiquement dans la structure de l’individu et qui se manifestent chaque fois que l’organisme est soumis à un certain type de rapport avec l’environnement. Il est lié à l’instinct de conservation.
Il entre pour une bonne part dans la faculté de détruire le futur du passé. Il est du domaine de l’héréditaire.
Le PRO est la dernière entité à disparaître à la mort.
Un excès de PRO engendre la crainte, la tristesse, les gémissements, l’atermoiement, le pessimisme. Un vide fait apparaître le désintérêt, la perte de l’instinct de conservation, la tendance au suicide...


Le Tchre

Le TCHRE loge dans les reins. Il représente l’intention, la volonté, l’esprit de décision, le courage, la faculté de réalisation. C’est la puissance énergétique nécessaire à la réalisation d’un désir.
Chez les vieillards, l’énergie des reins est épuisée, par contre le I est renforcé, la mémoire du passé est accrue.
Le TCHRE est du domaine de l’acquis.
En excès, il se manifeste par la témérité, l’autoritarisme, l’obstination. Le vide fait apparaître l’indécision, les complexes d’infériorité, les comportements antisociaux, la peur viscérale, à ne pas confondre avec la peur provoquée par une émotion soudaine et qui relève du CHENN.


Le Roun

Le ROUN loge dans le foie et possède la mémoire inconsciente des “ ordres-défenses “ héréditaires. Il possède également celle des “ ordres-défenses “ de l’environnement. Cette dernière mémoire est consciente dans la toute petite enfance puis devient en partie inconsciente avec l’âge.
Le ROUN relève du domaine de l’héréditaire. Il représente l’imagination, l’élimination du passé, le désir et se manifeste par la violence, la jalousie.
Lorsqu’il y a trop grande plénitude de Roun, une tendance à la colère, à l’irascibilité, à l’irritation, à l’agressivité apparaît. Le somnambulisme peut par ailleurs y être lié. Au vide correspond l’absence de courage, la timidité, le manque de vitalité, le manque d’imagination




                                                                                     Jean-Christian Balmat





[1] Extrait du livre 

S’aimer assez pour tout se pardonner[1]

L’étape suivante consiste à avoir conscience de toutes ses pensées et émotions et peut a priori sembler insurmontable. Nous pouvons y parvenir si nous avons le courage d’avoir un œil sur nous-mêmes, un regard objectif. Il n’est pas là question en effet de fuir ses vraies pensées et émotions dans le cas où elles ne sont pas conformes avec la norme de notre environnement.
Il est question de s’aimer assez pour tout se pardonner[i] afin de faire un vrai bilan personnel, une honnête évaluation de ses actes par soi-même. Évaluation n’est pas procès. Il est question de savoir comment votre Ciel, votre esprit, règne sur votre Terre, votre corps afin de savoir quelles sont vos réelles opinions sur chaque chose composant le monde.
Parvenir à dégager notre esprit et notre affect de notre famille, de nos amis, de nos collègues, demande du temps. Cette émancipation nécessite que l’on se fasse assez confiance pour subvenir seul à ses besoins, sans dépendance psychoaffective envers nos proches. S’émanciper, c’est couper tous ses liens, ses cordons ombilicaux, matérialisant des relations basées sur la dépendance, la conditionnalité, toutes ces attaches en résumé qui empêchent de pleinement exister dans ce qui est juste pour chacun. Ne plus être l’objet des projections des autres, tout en leur rendant leur propre liberté c’est devenir adulte. Il peut sembler que cela ne génère que la solitude cependant, bien au contraire, la démarche honnête de chercher pleinement à exister dans le respect de soi et des autres permet à nos proches de vivre le même bonheur. Dans ces conditions, des liens de partage se créent.
Oser manifester la spécificité de sa personnalité glorifiée, débarrassée de son ego, est juste et bon. C’est grâce à l’unicité de chacun que la Vie peut se manifester dans ses plus belles facettes. Nos actes sont nos créations, nos œuvres d’art qui ont potentiellement la capacité de changer le Monde. L’Histoire de l’Homme est pleine d’êtres humains extraordinaires, qui par leur foi en leur unicité magnifiée ont mieux que quiconque repoussé les limites de l’Homme.
Du moment que nous nous acceptons dans notre essence, nous pouvons commencer à utiliser pleinement nos deux hémisphères afin qu’au milieu apparaisse notre propre voie, fruit de notre « intelligence émotionnelle ».
Lorsque l’Homme vit intérieurement en paix avec sa conscience, qu’il s’est unifiée en tolérant de mettre sous un même toit tous ses paradoxes, ses extrêmes, ses contradictions, il sait qu’il peut suivre ce que son cœur lui murmure.



                                                                                     Jean-Christian Balmat






[1] Extrait du livre « Le Shiatsu Holistique®, l’autre façon d’appréhender la Santé », Tome 1 disponible en version papier sur Createspace ou Amazon et en version électronique sur Kindl. 1ère réédition de nov. 2014 = texte identique mais env, - 20% de pages et prix réduit en conséquence!



[i] Attention : se pardonner ne veut pas dire oublier! Devoir se pardonner implique une faute envers soi ou les autres, ce qui implique une dette karmique devant tôt ou tard être payée.