mardi 13 décembre 2011

L’aspect psycho-affectif et l’énergétique (article 1)


Comme nous l’avons déjà vu, la médecine traditionnelle orientale considère que l’Homme a Sept Corps Subtils. Du créateur à la créature, du plan divin au plan physique (voir le tableau ci-dessous) se crée un lien ténu entre sept plans de conscience dans lesquels l’être existe de plus en plus consciemment à mesure qu’il évolue.



Introduction aux sept corps subtils

L’Homme Septénaire
Deux aspects de l’être humain
Deux composantes de l’être humain
Deux Mondes
Sept Véhicules
Sept Plans de Conscience
Sept Chakras-Sept glandes endocrines
L’Homme-Spirituel
Soi Divin
Monde de l’Esprit : Trois corps spirituels
Divin
Synthétique
Coronal Épiphyse
(Pinéale)
Spirituel (Vital)
Intuitif
Frontal
Hypophyse
(Pituitaire)
Causal (Humain)
Altruiste
Cardiaque
Thymus
L’Homme-Matériel
Moi égoïste
Monde de la Matière : Quatre corps inférieurs
Mental (Intellectuel)
Mental
Laryngé
Thyroïde-Para thyroïde
Astral
Egotiste
Ombilical
Pancréas
Ethérique
Instinctif
Sacré
Gonades
Dense
Analytique
Basal Surrénales
Tableau 6 de l'auteur
1.      Le corps physique est le véhicule par lequel l’Homme s’exprime dans le plan physique. C’est au travers de ses propriétés que l’être humain s’exprime et réalise toutes ses actions dans le plan physique. Ce corps de chair est animé par le suivant.
2.      Le corps éthérique aussi appelé « corps vital » qui est constitué de ce que l’on appelle l’énergie vitale. Ce dernier vitalise le corps de chair. Une énergie de bonne qualité entretient la matière, une énergie péjorée ne peut empêcher la maladie de s’installer et une absence d’énergie représente la mort de la matière. La qualité de l’énergie dépend d’une part des aliments terrestres (solides, liquides, gazeux) et d’autre part des aliments célestes (pensées et émotions). Lorsque le corps éthérique n’arrive plus à vitaliser le corps physique, l’être humain a de plus en plus de mal à rester conscient, il s’endort. La période de sommeil permet au corps éthérique de régénérer le corps physique.
3.      Le corps astral, aussi appelé « corps de désir », est le siège du désir, des pulsions-répulsions. Le désir est la force qui permet à l’être humain de bouger, créer, inventer…en résumé l’envie de vivre[1] provient de ce corps. L’attirance ou la répulsion que l’être humain éprouve à l’encontre d’un être vivant ou d’un objet a son origine dans ce corps. Le désir est source de bien (plaisir) ou de mal (douleur) selon l’usage qu’en fait le corps mental.
4.      Le corps mental, aussi appelé intellect, est le siège du mental, de la pensée et de la conscience égoïque. Très simplement résumé, on peut dire que ce corps se polarise en deux aspects : le premier est très rationnel et génère une pensée visant à assouvir les besoins inférieurs et les passions, les désirs de nature inférieure. Le second est intuitif et influencé par l’aspect spirituel de l’homme. Selon que l’être humain s’identifie à sa personnalité (son Moi) ou plutôt son esprit (son Soi Divin), il valorise plus ou moins un des aspects de son corps mental. Ce corps occupe une place charnière entre la personnalité de l’Homme d’une part et son Esprit d’autre part. Comme les pensées elles-mêmes, le sujet de la pensée, l’objet physique concret est impermanent.
5.      Alors que le corps mental recueille et élabore, le corps causal, aussi appelé « Ego[2] », ordonne et discerne. Alors que le corps mental repose sur des images mentales construites par les cinq sens et qu’il raisonne autour d’objets concrets en les différenciant, en comparant leur effet, le corps causal perçoit la cause, l’archétype[3] des objets et manie la pensée abstraite. A l’inverse, de l’objet concret, l’archétype est un modèle en évolution mais qui est permanent.
6.      Le corps spirituel représente le pont entre l’Ego, siège de la conscience individuelle, et l’Âme ou Soi Divin ayant pour véhicule le corps divin. Le corps spirituel est le siège de l’intuition qui est une connexion directe avec l’Âme ou la compréhension des Lois Universelles.
7.      Le corps divin est de pure essence divine, il en est une émanation en tout point semblable.

Ces sept corps subtils sont interconnectés en permanence. Cependant, selon son évolution intérieure, l’être humain n’en perçoit qu’une partie. Le travail d’apprentissage commence d’en bas, du plan physique, bien que l’Humain provienne d’en haut, de l’Esprit. L’être humain a besoin de nombreuses années pour développer un corps adulte, plus encore pour maitriser son énergie, ses émotions et ses pensées. Bien que ces corps existent en l’être humain, leur développement reste au stade de potentiel latent sans travail conscient. La conscience de l’Homme devient alors l’architecte de sa propre évolution.




                                                                                     Jean-Christian Balmat

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Extrait du livre « Le Shiatsu Holistique, l’autre façon d’appréhender la Santé » en cours de publication


[1] Cette envie de vivre est bien entendu la notion de pulsion de vie qui permute en pulsion de mort en cas d’événement traumatique.
[2] Dans ce contexte « Ego » signifie conscience individuel et ne correspond pas directement à l’ « ego », qui correspond au « moi je ».
[3] Un archétype (du grec arkhetupon, « modèle primitif », par l'intermédiaire du latin archetypum) est, en littérature et en philosophie, un modèle général représentatif d'un sujet. Employé en psychanalyse, la notion d'archétypes recouvre une signification propre définie par Carl Gustav Jung : des préformes vides qui organisent la vie instinctive et spirituelle, structurent les images mentales (pensées, fantasmes, rêves…). On peut aussi définir un archétype comme un point de vue analogique sur une réalité sensible, susceptible d'intégrer la totalité des points de vue qu'on peut en avoir. Les archétypes apparaissent dans les mythes, mais aussi dans les rêves ; ils y forment des catégories symboliques structurant les cultures et mentalités, et orientant le sujet vers son évolution intérieure, nommée individuation dans la psychologie de Jung. Pour ce dernier, les archétypes sont caractérisés fondamentalement par le fait qu'ils unissent un symbole avec une émotion, ce faisant, ils sont des « potentiels d'énergie psychique » constitutifs de toute activité humaine et orientant la libido. Les archétypes sont ainsi, dans l’espace mental, des dépôts permanents d’expériences continuellement répétées au cours des générations. Note extraite de Wikipédia

lundi 7 novembre 2011

Le syndrome de stress post-traumatique (3ème partie)

Le processus thérapeutique


Comme nous l’avons vue dans les deux premières parties de cet article, le syndrome de stress post-traumatique place la victime dans une position de dénie des faits. Pour ne plus souffrir dans le présent, elle rejette tout ce qui lui rappelle de près ou de loin ce qu’elle a subit par le passé. Ce qui a le pouvoir de transformer sa vie en enfer et de fuir la douleur.
Pourtant à force de refouler pour se protéger et vouloir tout contrôler, la personne finit la plupart du temps par éliminer tout plaisir de sa vie. Les gens qui sont venus à mon cabinet avaient tous passé de longues années à chercher à enfouir au plus profond d’eux la douleur qu’ils n’osaient montrer de peur d’être pris pour des faibles.
Pour faire sortir la douleur, il faut l’affronter afin de se donner l’opportunité de reconstruire ce qui a été cassé ; oser faire le bilan des dégâts et accepter de les avoir subis ; accepter finalement d’être resté cassé de ce trauma et d’en avoir supporté de lourdes conséquences. Voilà autant de conditions que la personne doit accepter pour commencer un processus thérapeutique.



Admettre le trauma


Rappelons que le trauma est une coupure nette dans l’histoire de la personne. Cette coupure représente l’éclatement de la vérité telle que la victime la percevait et a réduit son ancienne perception intérieure du monde à néant.
Lorsque la personne parvient à exprimer tout le contenu du trauma, elle commence à pouvoir appréhender ce qui la détruit dans le milieu protégé que représente la séance thérapeutique. D’un point de vue énergétique, émotionnel et mental, l’expression verbale permet non seulement de conscientaliser le déroulement exacte du drame mais également d’évacuer énormément de la charge toxique du trauma.
Sachant que le trauma correspond archétypalement à la mort, le garder intérieurement ne fait qu’empirer le SSPT. Le fait d’exprimer précisément ce qui a été vécu tant d’un point de vue factuel que sensoriel, permet peu à peu à la personne de se définir en dehors du trauma. Car souvent les personnes subissant le trauma sans l’exprimer restent incapables de reprendre leur vie en main car elles s’identifient à leur rôle de victime durant le moment dramatique.



Définir le trauma


L’objectif du thérapeute en faisant un travail précis sur le choc vécu est de déterminer très précisément les zones de la personnalité qui se sont écroulées pendant le drame. Le centre du processus thérapeutique en Shiatsu Holistique® se trouve à cet endroit : déterminer les dégâts pour que la personne puisse travailler consciemment les qualités inverses aux poisons psycho-affectifs ressentis durant de choc.


Trouver l’antipoison


En travaillant avec l’énergétique on apprend à traiter par l’inverse : on réchauffe le froid, on refroidit le chaud, on assèche l’humide, on humidifie le sec, etc. Logiquement lorsqu’il s’agit d’un choc psycho-affectif, le thérapeute suggèrera à la personne de développer la qualité inverse.
Exemple : dans le cas d’un viol, le problème d’irrespect est évident. Dans la plupart du temps les femmes violées vivent dans le présent le même dégout de leur corps qu’au moment du viol. Par le dialogue la personne peut se détacher dans cet exemple des actes commis et en imputer la responsabilité au violeur. Le fait que la violée accepte de donner au violeur sa pleine responsabilité lui permet de reconstruire des valeurs comme le respect, la valorisation et l’affirmation.
Le but est de permettre à la personne de se relever dans le total respect de ce qu’elle est. Et pour atteindre cet objectif, le thérapeute devra encourager la personne dans un travail d’auto-valorisation basé sur la définition précise de sa personnalité.
Après un long travail l’objectif est d’avoir donné les outils psycho affectif qui ont manqué à la personne lors du drame.



Traitement avec le Shiatsu Holistique®


Le traitement devra agir à plusieurs niveaux
  1. Traitement des conséquences physiologiques :
    1. Rééquilibrage énergétique global via le Shiatsu Holistique complet® et traitement des Cinq Eléments et des douze méridiens d’énergie. L’objectif sera de redonner une vitalité maximale au corps en l’harmonisant.
    2. Techniques de relaxation : Ecoute Sacrum© afin de réguler le système nerveux autonome la plupart du temps en hyper-sympathicotonie. Ce travail profond de relaxation a pour but à long terme de permettre à la personne de contrôler les montées de stress et de mieux se contrôler afin de ne plus tomber en état d’inhibition.
    3. Evitement du conflit : si nécessaire suggestion d’arrêt maladie
  2. Adaptation du patient à cette situation
    1. Travail profond sur sa perception de la situation : le syndrome d’inhibition de l’action suggère que le patient n’a pas trouvé jusque-là les ressources intérieures pour solutionner ce conflit. Le thérapeute devra travailler avec le patient afin de lui donner le détachement nécessaire afin qu’il puisse définir objectivement la problématique. Ce qui permettra au patient de comprendre qu’elles étaient les pensées, mécanismes, raisonnements et interprétations automatiques (issus du vécu antérieur, de l’éducation et de l’hérédité) ont été inadaptés dans le conflit. Cette phase de la thérapie devra permettre au patient de croire en sa possibilité intérieure de s’adapter par un travail sur lui-même. Le but à atteindre dans cette phase, est que le patient se revalorise et ait foi dans ses valeurs personnelles ainsi qu’en sa capacité à se relever positivement.
    2. La mise en place du repositionnement personnel par le patient lui-même afin que la cause du conflit ne soit plus facteur de stress dans le présent et le futur.
  3. Hygiène de vie et activités-détente
    1. Un travail de fond devra être fait au niveau de l’hygiène de vie : mise en place d’une diététique appropriée, phases de sommeil suffisantes et appropriées aux besoins spécifiques du patient.
    2. Développement d’activités dans lesquelles le patient se donnera du temps pour et par lui-même afin qu’il puisse se sentir valorisé et ainsi se détendre puis acquérir une sérénité réparatrice. Le but étant de le couper quotidiennement de toute source de stress ne serait-ce qu’une heure

Il est important que le patient trouve une solution afin de résoudre positivement le conflit qu’il vit. Le fait qu’un travail thérapeutique adéquat lui permette d’être l’acteur de sa propre guérison lui donne la capacité de se revaloriser très positivement et à long terme. Ce, afin d’éviter que le syndrome de désadaptation ne dégénère en syndromes névrotiques, troubles anxieux généralisés et dépression chronique.
Je suis d’avis que la personne pour s’en sortir à long terme doit mettre en place dans son environnement un monde plus juste qui exclue activement et positivement la possibilité que le même drame ne se déroule à nouveau. Lorsque les ex-victimes deviennent les acteurs d’un monde meilleur, elles partagent leur expérience positivement et participent à créer un environnement moins violent pour les générations à venir.



Conclusion


Le syndrome de stress post-traumatique est un drame qui peut arriver et qui touche plus de personne qu’on ne le croit. Bien que cela ne soit pas gagné d’avance, il existe un réel espoir de soigner à 100% une victime. Avec du courage et un gros travail personnel une personne peut sortir de son rôle de victime.
Lorsque l’on voit les statistiques des guerres, des viols et des violences en général, on peut perdre courage. Cependant je peux témoigner qu’un large sourire retrouvé qui illumine le visage d’une personne vaut des millions. Que ce soit en tant que victime, proche ou témoin nous pouvons aider, nous aider en tendant des mains.




                                                                                     Jean-Christian Balmat

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Le syndrome de stress post-traumatique (2ème partie)

Système d’activation ou d’inhibition de l’action


Dans le premier article, nous avons découvert les trois choix de l’être humain devant le danger : attaquer, fuir ou rester immobile.
Les SSPT sont surtout dus au fait que la personne étant en état d’inhibition ne choisit plus du tout sa vie mais la subit. Pendant tout le trauma, la victime a subit la volonté de son bourreau… sans rien pouvoir faire.
Pourquoi ? Comment est-ce qu’un être humain peut se retrouver dans cette situation ? Pour cela il faut comprendre le fonctionnement de l’être humain en situation normale.



Programmé à rechercher le plaisir



L’être humain est programmé à reproduire des comportements qui, dans son histoire ou dans celle de son espèce, ont procuré du plaisir, en entretenant sa vie (homéostasie) et en la faisant évoluer.
Ce qui satisfait une pulsion intérieure pleinement génère du plaisir. La satisfaction correspond à la cessation du manque intérieur ayant généré la pulsion. Le plaisir est la preuve sensorielle que le manque a cessé et que le corps va bien. La douleur est évidement l’inverse et conserve la préservation de l’intégrité du corps : en retirant par réflexe sa main d’une plaque chaude par action réflexe instinctive, nous sauvons notre main, sans y réfléchir consciemment. Ces deux notions ont présidé à la spécialisation de trois systèmes nerveux liés aux comportements : l’un est à la récompense (MFB), l’autre à la punition (PVS) et le dernier à l’inhibition (SIA).
Le cycle pulsion – action – satisfaction, géré par le MFB et la fuite ou la lutte efficace, permettant à l’organisme de préserver son homéostasie dans l’action, composent à eux deux le système activateur de l’action (SAA)
Le plaisir est le moyen développé au cours de l’évolution de notre espèce, pour nous inciter à manger, à trouver un partenaire sexuel, à se protéger du froid, etc.



La récompense et la punition


Deux systèmes se sont donc développés dans le cerveau pour traiter la récompense et la punition.
1.      Le « medial forebrain bundle » (MFB) en anglais qui est le circuit de récompense
2.      Le « periventricular system (PVS) », qui est le circuit de punition, qui active la fuite ou la lutte
Ces deux systèmes ont pour but de préserver l’homéostasie par l’action et forment ensemble le système activateur de l’action (SAA).
Le S.A.A. s’oppose au système inhibiteur de l’action (SIA). Ce système s’enclenche en cas d’inefficacité de notre action (qui correspond à un profond sentiment d’impuissance = « je ne peux pas interagir avec mon environnement car ceci est « faux » pour Moi, mais je ne parviens pas à agir donc je ne bouge plus, je me prostre, me replie »).
Le S.I.A. a été utile dans l’évolution et de manière très ponctuelle, dans les situations où toute action est susceptible d’empirer la situation. Lorsque l’humain perçoit que la lutte ou la fuite sont impossibles, il se contente de la soumission et l’acceptation (passive et à contrecœur) afin de maintenir autant que faire se peut le statu quo.
Dans notre société moderne où la compétitivité est érigée au rang de dogme, de nombreuses personnes vivent dans l’appréhension de la « punition » : peur du chômage, peur de ne pas avoir la promotion, peur de ne pas pouvoir payer les factures à la fin du mois, peur de dire au chef de vente nos petits résultats, etc. Dans ce genre de cas, la personne n’a plus l’impression d’avoir de choix et sombre dans l’inhibition chronique. De nombreuses conséquences sont à déplorer lors d’un sur fonctionnement du SIA comme entre autres : dépression, maladies psychosomatiques, ulcères d’estomac, hypertension artérielle. A noter également qu’étant donné que le SIA épuise le potentiel de lutte du système immunitaire des pathologies plus graves peuvent se développer ultérieurement.



Centres de la récompense et du plaisir


Les principaux centres cérébraux de la récompense sont localisés le long du MFB (medial forebrain bundle, en anglais). Le faisceau médian du cortex préfrontal en français). Le MFB est composé de plusieurs centres[1] qui participent tous à la réponse comportementale. Ces centres sont interconnectés et innervent l’hypothalamus, l’informant de la situation, plaisante en l’occurrence. L’hypothalamus réagit alors sur les fonctions végétatives (parasympathique dans ce cas) et endocrinien (libérant des hormones liées au plaisir) par l’intermédiaire de l’hypophyse.


Centres de la punition


Les stimulations déplaisantes et/ou douloureuses qui provoquent la fuite ou la lutte activent les centres de la punition ou PVS. Le PVS est formé de plusieurs centres[2]. L’activation du PVS provoque l’activation du système nerveux sympathique et la libération dans l’organisme d’ACTH et d’adrénaline qui préparent rapidement le corps aux efforts exigés par la fuite ou la lutte
Le système de punition inhibe le système de récompense. Ce qui explique que certains régimes politiques ont réussi au court de l’Histoire à manipuler le peuple par la peur et la peur de la punition (ex. : déportations). Ceci est également valable dans toute autre structure sociale : couple, famille, entreprise, etc.
Le MFB et le PVS forment les deux principaux systèmes de motivation de l’être humain. Ils ont pour but assouvir les trois pulsions instinctives (respirer, se nourrir, se reproduire) et d’éviter la douleur.



Centres d’inhibition


Le Pr. Henri Laborit a mis en évidence un troisième circuit : le système d’inhibition de l’action (Behavioral Inhibitory System (BIS)). Il est associé au système septo-hippocampal, à l’amygdale et aux noyaux de la base. Ce système est comme nous l’avons vu, celui qui prend le relais lorsque la lutte ou la fuite ne sont plus possible, avec les conséquences négatives au niveau physiologique.
Pour prendre un exemple simple, le SIA est le système qui produit l’immobilisme du campagnol survolé, à terrain découvert, par une buse. Ce fonctionnement temporaire lui sauve la vie plus sûrement que la fuite. Par contre, dans le cas où un individu se sent comme le campagnol lorsqu’il est en relation avec son patron, se parents ou autres, la situation se gâte. Car il perçoit une impossibilité de fuir ou de lutter : s’il le faisait, il en perdrait son emploi, sa place dans la famille, etc. De plus si la situation perdure des mois ou des années, les conséquences peuvent être catastrophiques en termes de santé (voir aussi le sous-chapitre sur le stress) en affaiblissant fortement les capacités du système immunitaire.
Le SIA peut également « s’enclencher » dans le cas où l’individu manque d’information à propos de ce qu’il vit dans le présent : une personne âgée devant un pc dont elle ne comprend pas le fonctionnement ou un voyage dans un pays étranger sans comprendre la langue et l’écriture. En effet, pour agir efficacement, l’être humain a besoin d'un certain nombre d'informations sur le monde qui lui donnent des possibilités différentes de répondre. Si les apprentissages et expériences antérieures n’apportent pas l’information à l’individu, le SIA prend le dessus sur le SAA. Attention : à l’inverse l’excès d’information (téléjournal, publicités agressives, etc.) a le même effet. Enfin, l’imaginaire peut produire des scénarios que l’individu redoute de vivre. Dans ce cas lorsque le cauchemar se matérialise sous les yeux de la personne, celle-ci se trouve totalement inhibée.



Le stress et le syndrome de désadaptation


Même si nous vivons au 21ème siècle, une ère hautement technologique, l’être humain reste, dans son fonctionnement, un primate. Confronté à une situation de conflit (effective objectivement ou qu’il perçoit comme tel), tout son organisme (surtout le système neuroendocrinien, système cardio-vasculaire et cerveau primitif ou reptilien, siège des instincts) se prépare à l’action avec deux types de « programmes »
  1. Le combat
ou
  1. La fuite
Hélas, le problème est que ces deux alternatives sont souvent impossibles à mettre en place pour l’homme moderne. Se trouvant alors dans l’impossibilité d’agir, il doit alors s’adapter à cette situation. C’est ici qu’apparait le stress biologique par inhibition de l’action largement évoqué par Pr. Henri Laborit.

Pour conserver son équilibre psycho-affectif intérieur face à ce stress exogène, il va devoir puiser dans ses ressources intérieures. A savoir sa personnalité qu’il a forgée au fil de ses expériences sur la base de son hérédité, puis conditionnera sa capacité à gérer le conflit et ses conséquences.
Rappelons que la personnalité de l’être humain se construit et se réorganise en permanence en fonction de l’éducation dispensé par le milieu familial, son vécu antérieur et son environnement présent affectif et matériel. La capacité d’adaptation de chacun a donc des limites liées aux « caractéristiques » de sa personnalité et à son environnement.
Une fois cette capacité dépassée (anxiété inhibitrice) ou épuisée (asthénie, dépression), apparait ce que nous appelons le syndrome de désadaptation avec les conséquences suivantes :
l  Anxiété
l  Insomnie
l  Dépression
l  Troubles compulsifs alimentaires (TOC), anorexie-boulimie
l  Et, on l’oublie, avec comme conséquence indirecte, la toxicomanie (médicaments, alcool, drogues dures) compensatrice


Conclusion de la deuxième partie


Nous avons découvert d’une manière simplifié le fonctionnement du cerveau humain face au danger. Comprendre le SSPT revient à admettre le besoin que l’être humain a d’exister en manifestant son être au travers d’actions qu’il choisit de faire en réponse aux stimuli du monde extérieur.
Au moment où le choix de ses actes n’est plus de son ressort mais qu’un événement traumatisant lui fait perdre les commandes de son corps, l’être humain vit un choc émotionnel violent.
Ce corps qu’il contrôlait a été envahi par une sensation tellement étrangère à ce qu’il s’attendait, qu’il n’a tout simplement pas réagit du tout ! Explicable d’un point de vue neuropsychologique, cet état est insupportable d’un point de vue affectif. Le corps devient comme un temple profané. Ce qui était sacré, l’intimité est bafouée, foulée au pied de la pire façon.
Pourtant, la première étape du soin pour la personne sera d’évoquer le trauma en acceptant ce qu’a été le choc au plus haut point et qu’elle l’a refoulé au plus profond d’elle.

Dans la troisième partie nous évoquerons en détail chaque étape du processus thérapeutique possible pour une personne souffrant de SSPT.




                                                                                     Jean-Christian Balmat

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[1] Les centres composant le MFB sont : l’aire tegmentale ventrale (ATV), le noyau accumbens, comme le septum, l’amygdale, le cortex préfrontal ainsi que certaines régions du thalamus
[2] Dont l’hypothalamus, le thalamus et la substance grise centrale ainsi que l’amygdale et l’hippocampe