jeudi 27 décembre 2012

Pourquoi et de quoi sommes-nous malades?


La prolifération des maladies de civilisation est liée à notre richesse excessive, rendue possible par la sédentarité : accès à la propriété, possession de la matière et attachement à celle-ci. Jamais dans l’Histoire le peuple n’a été aussi riche, nageant dans l’opulence matérielle. La civilisation se rend pourtant inconsciemment compte dans son ensemble que l’apport de la matière exogène a un effet péjoratif sur son corps physique.
Elle connaît via la science depuis plus d’un siècle le virus, la bactérie, le cancer, la syphilis, la tuberculose. Pourtant, en appliquant des méthodes presque militaires, à savoir l'éradication pure et simple du « corps étranger », elle se heurte aux mêmes problèmes que les stratèges: la maladie prend le maquis et reprend du terrain. La maladie touche tous les domaines de vie sans laisser l'humanité tranquille. Avec l'apparition du HIV, la civilisation voit même son intimité remise en question.
Après avoir subi des famines durant des millénaires, maintenant que la partie riche de l’humanité mange à sa faim, les dégâts des aliments raffinés et les excès de ceux-ci amènent maladies cardiaques et diabète. Le corps de l'Homme n'est-il plus capable de distribuer ses forces de vie, ni d'assimiler ce sucre, pourtant métaphore alimentaire de l'amour ?
Plus l'humanité pénètre la matière, plus son Esprit se perd. Dans le même temps, les églises se vident et, malgré leurs réactions internes extrémistes, elles ne peuvent rien puisque trop enracinées dans un passé grabataire. Les « sciences » de l’esprit connaissent depuis 100 ans un succès de plus en plus populaire, mais buttent sur une barrière chimique. Même contenu, mis sous camisole chimique, l’esprit se révolte, se dérobe à l’encadrement trop serré. L’intrusion des moyens de diagnostic les plus modernes ne permet toujours pas de percer le Secret de l’Esprit.
Malgré les images de synthèse et autres microscopes électroniques, l’esprit se rebiffe. Serait-il plus prudent qu’on l’imagine ou plutôt demanderait-il qu’on le considère avec un peu plus de respect? La réalité se trouve forcément ailleurs : l’être humain n’est-il pas cet esprit doté du libre-arbitre, qualité qui lui permet de changer le court de son destin ?
La connaissance intellectuelle occidentale dans le domaine de la santé crée un développement des maladies psychologiques proportionnel à sa capacité à maîtriser la matière ! Elle se rend compte que nous pouvons parler d’épidémie, parfois de pandémie à des niveaux transcontinentaux mais ne parvient pas à contenir la pathologie. La maladie reste un animal sauvage que la civilisation tente de capturer ! N’a-t-elle rien appris de ses échecs colonialistes ?
Nous croyons l’avoir cernée et elle mute. Nous étudions par devant, elle revient différente par l’arrière, plus forte et plus sournoise. Diagnostique-t-on plus sévèrement qu'avant? L'Être Humain est-il plus fragile que ses ancêtres? Le matérialisme induit-il des maladies de la psyché et de l'affect de par le vide dans ces domaines ?
L'humanité a appris à mieux s'écouter politiquement, à développer les sciences « exactes » et à les appliquer à grande échelle. Peut-être devra-t-elle maintenant apprendre à écouter la maladie avec les oreilles de son cœur.
La maladie est une disharmonie, un son dissonant dans le corps.
C’est pourquoi les médecines empiriques orientales appréhendent l’humain comme une entité triple, ajoutant l’aspect émotionnel et psychologique au physiologique, tentant de ramener l’harmonie interne.
Il est sûr que les médecines empiriques en général nous amènent dans un processus différent de compréhension de la maladie afin d’apporter une réponse au problème posé par la pathologie. Cette notion « du mal-qui-nous-dit » (la maladie) est une notion qui entre dans un principe évolutif conscientisé, principe tellement nouveau qu’il faudra encore longtemps avant que les masses n’intègrent son essence…à moins qu’un ras le bol général de la souffrance n’accélère ce processus.



                                                                                     Jean-Christian Balmat

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[i] Article extrait du livre «  le Shiatsu Holistique, l’autre façon d’appréhender la santé » de JC Balmat en cours de publication.

lundi 26 novembre 2012

Le Shiatsu Holistique Complet©


Le Shiatsu Holistique Complet© est un massage par acupressure des douze méridiens tendino-musculaires. Il se pratique dans un ordre précis avec des buts précis. Trois passages sont effectués sur tous les méridiens de façon à traiter globalement les trois aspects de l’être humain :
·         Il débute par une détente des muscles du dos afin de détendre musculairement la personne avant l’action sur les méridiens.
·         Puis le thérapeute effectue trois passages au niveau des point Iu Ketsu[1], Shu en chinois, de manière à agir en profondeur sur le système nerveux autonome afin d’amener le patient à se détendre complétement, entre l’éveil et le sommeil.
·         Il enchaine en travaillant Intestin Grêle et Vessie de manière à stimuler une bonne élimination tant physiologique que psycho-affective. Les méridiens Vésicule Biliaire et Estomac sont également travaillés dans ce sens.
·         Le travail sur Rate-Pancréas, Foie et Reins marque le début du travail sur l’énergie Yin, constructive et régénératrice. Le travail du thérapeute consiste à obtenir une énergie de bonne qualité en multipliant les passages au besoin.
·         Le thérapeute continue en agissant sur les trois méridiens Yang du haut du corps : Gros Intestin, Triple Réchauffeur et Intestin grêle. Il poursuit le même but qu’avant : stimuler l’élimination afin de pouvoir améliorer au mieux la qualité de l’énergie en circulation.
·         Il termine son massage en effectuant des pressions sur Poumon, Maître-Cœur et Cœur en prenant attention à marquer du respect et une attitude correcte face à l’empereur, le cœur.
Le maître-mot du Shiatsu Holistique Complet© est « harmonie ». Le Shiatsu-Shi agit de façon à améliorer la qualité énergétique en travaillant sur les émonctoires (organe ou partie d’organe responsable de l’élimination des déchets) puis sur les organes trésors ou organes Yin, Cœur, Rate-Pancréas, Poumon, Rein, Foie et Maître-cœur, afin d’améliorer si besoin est l’énergie en circulation. Cependant l’objectif de base est d’harmoniser la quantité et la qualité de l’énergie dans les douze méridiens car notre méthode tient compte de la capacité d’auto-guérison[2] du corps humain
Ce massage peut se terminer par une action beaucoup plus subtile : un travail sur les « points de tête » (voir ci-dessous « les points d’énergie »).


[i]


                                                                                     Jean-Christian Balmat

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[1] Points Iu Ketsu ou points d’assentiment ont une action calmante sur les Fonctions-organes.
[2] Auto-guérison : capacité qu’à le corps humain à s’auto-réparer et à se régénérer si on lui donne « un coup de pouce ».


[i] Extrait du livre « Le Shiatsu Holistique, l’autre façon d’appréhender la Santé » en cours de publication.

Comment agissent les médecines traditionnelles orientales?


Le traitement se déroule de différentes manières (formes). Dans le fond, il utilise le Principe des Contraires, exception faite de l’homéopathie utilisant le Principe des Semblables. Le Principe des Contraires consiste métaphoriquement à éteindre un feu avec de l’eau, à éliminer de l’eau excessive avec du feu, à réchauffer le froid, à refroidir le chaud, à assécher l’humide, à humidifier le sec, à diminuer le trop et augmenter le trop peu.
 Le but du diagnostic précédant le traitement sera de déterminer la cause de la maladie. Ensuite, il faudra traiter des racines aux feuilles et non se contenter de faucher l'adventice. Déterminer la cause implique pour l'occidental une démarche philosophique afin d'accepter la Loi de la Causalité.
La maladie peut avoir plusieurs causes[1]:

·         Causes psycho-affectives : perturbations liées à des émotions et pensées inappropriées.
·         Causes émanant de la vie collective : réactions (et non réponses, donc aspect instinctif dû à des sentiments tels que la peur, la colère) mutuelles dans la vie moderne des grandes villes, générant stress et promiscuité. La vie dans la société moderne génère des « désordres comportementaux » : troubles compulsifs obsessionnels et alimentaires, dépression, toxicomanie, etc.
·         Causes génétiques ou dites « transgénérationnelles ».
·         Causes karmiques : la récolte des aspects négatifs du semis effectué dans cette vie ou dans les précédentes. Il existe plusieurs karmas : personnel, familial, de nation et de l’humanité.

Parler de la Loi de Rétribution, Karma[2], amène forcément à parler de spiritualité. Avant d'étudier cette loi, la plupart d'entre nous trouvent « le Ciel » injuste et ne comprennent pas pourquoi tant d'éléments négatifs jalonnent leur vie.
Après l'équivalent de « la crise d'adolescence spirituelle », nous apprenons qu'au pire, seule notre ignorance nous empêche de comprendre le pourquoi du comment : à toute cause correspond un effet, aussi détestable qu'il puisse être. Accepter Karma, c'est accepter d'assumer. Il est bien là l'aspect spirituel de la Loi : acceptons-nous une quelconque responsabilité même si dans l'instant nous n’avons pas conscience de la cause ?
Transcender cette loi ne peut se faire que par un travail intérieur énorme de pardon et d'amour afin d'accepter ce qui peut sembler de prime abord comme profondément injuste. Je crois que chacun d'entre nous naît et grandit en étant sûr qu'il est bon et que seuls les autres sont méchants. Assumer n'est pas si facile car il peut toujours nous sembler que notre famille, nos amis ou nos voisins « paient » moins que nous. Changer et accepter ce que nous avons tous semé différemment donc que nous récoltons autrement est un pas décisif qui ne peut être franchi que volontairement.
Une fois la Loi acceptée, nous pouvons procéder au remboursement tout en changeant radicalement notre façon de poser nos actes. Nous pouvons semer en pleine conscience afin de récolter dans le futur plus de lumière que de ténèbres.
Assumer ses actes spirituellement, c’est créer une justice qui rétablit la loi extérieure lorsque celle-ci a été violée.


 [i]


                                                                                     Jean-Christian Balmat

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[1] Voir le chapitre : « Causes des maladies »
[2] Lorsqu’une loi universelle est violée par une action, cette dernière entraîne une réaction de même nature. Lorsque la loi universelle est intégrée et mise en application, l’action-réaction cesse. Lorsque nos pulsions et répulsions cessent le calme s’installe.


[i] Article extrait du livre « Le Shiatsu Holistique, l’autre façon d’appréhender la Santé » en cours de publication.

dimanche 18 novembre 2012

La théâtralisation des émotions


Sachant que la vie parfaite n’est qu’un idéal, nous avons tous à faire faire à des termes et des expressions qui sont susceptibles de constituer une trame éducative toxique. En voici un échantillon…



Tiens-toi bien


Situation classique : les parents se rendent avec leur enfant chez la grand-tante Agnès, pointilleuse sur les « bonnes manières ». Les parents demandent à leur enfant, durant le trajet en voiture, « qu’il se tienne bien ». Durant le laps de temps où l’enfant est en contact avec la grand-tante, il « se tient bien » peu importe les remarques désobligeante de cette dernières (du style : « mon dieu qu’il est mal éduqué », « ne peux-tu pas rester calme une minute ? »).
Conséquence dans le présent : l’enfant se met en état d’inhibition[1] tant verbal que gestuel. De facto celui-ci n’apprend pas à moduler son comportement face aux gens dans différentes situations, mais fonctionne « pour faire plaisir à ses parents » de manière binaire : il agit librement ou le fait pas du tout
Conséquence dans la vie d’adulte : l’enfant devenu adulte rejoue ce schéma à chaque fois qu’il rentre en relation avec des personnes qui ressemble à la grand-tante Agnès : personnes lui étant supérieures hiérarchiquement, personnes investies d’une autorité par la société (agents de police, juges, professeurs, etc.). Du coup, en s’empêchant d’agir en mettant en situation sa propre personnalité lors de pareil événement, il en ressort un peu plus frustré et auto dévalorisé à mesure que les années s’égrainent. Pire : ces « supérieurs » peuvent abuser de leur position et humilier la personne sans protestation apparente de celle-ci !
Cas réel d’un patient : Mr. P.M m’a consulté à l’âge de 23 ans. Adopté par deux parents assez âgés et très catholiques, ce dernier n’arrivait pas à vivre son homosexualité au grand jour. Pire, se sentant redevable envers ses parents, il se percevait comme un pervers et partait en week-end dans une ville voisine pour vivre sa sexualité…qu’il n’arrivait à vivre qu’en prenant des drogues dures. Du coup, il se sentait encore plus coupable devant ses parents et ne trouvait pas plus la force d’en parler à ses amis à qui il cachait cette double vie.



Ne bouge pas


Situation classique : les parents désirant que leur enfant étudie bien durant sa scolarité lui demande d’obéir sans limite à ses professeurs successifs. Les parents vont jusqu’à soutenir les professeurs même si ces derniers sont ponctuellement de mauvaise foi, afin pensent-ils que leur enfant ait les meilleurs résultats possibles.
Conséquence dans le présent : les professeurs sont investis d’une toute puissance malsaine par les parents. L’enfant s’écrase, empêchant par la même occasion le développement d’une personnalité harmonieuse et équilibrée. Celui-ci brimé en société peut développer des compensations en cherchant à s’exprimer librement par d’autres moyens : délinquance, toxicomanie voir dans les situations graves, développement de tendance suicidaire
Conséquence dans la vie d’adulte : l’enfant devenu adulte rejoue ce schéma à chaque fois qu’il rentre en relation avec des personnes qu’il investit d’une autorité sur lui. Contrairement à son enfance il se rend compte après coup qu’il ne sait que se soumettre devant des gens qu’il estime supérieur à lui. Sa propre estime se dégrade à chaque relation de ce type. Pour s’en sortir, il trouve un palliatif comportemental : au mieux l’euphorie publique(en niant son infériorisation et en prétendant que « tout va bien ! ») ou au pire dans l’autoflagellation privée (plusieurs formes sont possibles : automutilation, toxicomanie)
Cas réel d’un patient : Mlle V.P. m’a consulté à 26 ans. Elevé dans une famille dont les hommes étaient tous très vulgaires au sujet de la sexualité surtout lors des fêtes de familles systématiquement très alcoolisées et les femmes tour-à-tour en public à rire des plaisanteries graveleuses, en opposition avec un dégout manifesté qu’en intimité. L’anamnèse a révélé une enfance durant laquelle, la fillette fut totalement dégoûtée par l’attitude des hommes sans pour autant être autorisée à l’exprimer, par des femmes qui lui demandaient de se taire sans faire d’esclandre. Puis adolescente elle s’arma d’une carapace sociale sous la forme d’une jeune femme apparemment indestructible et très provocatrice face aux machos sans pour autant céder à leurs avances. Arrivé à l’âge adulte, elle se percevait comme indestructible surtout qu’elle était pratiquante d’art martiaux ce qui renforçait sa perception de toute puissance. A ses 21 ans elle rencontra un macho dans toute sa splendeur qui se permis de rompre la distance qu’elle avait toujours gardé avec les hommes et se permis de lui voler un baiser sans son consentement. Folle de rage, elle planifia une vengeance car elle n’avait jamais accepté la rustrerie de ces hommes qui se permettent tout et n’importe quoi avec les femmes. Elle voulait je cite « qu’il sorte sa queue pour qu’elle la lui coupe… ». Elle adopta alors la seule attitude qu’elle connaissait et qui avait été efficace jusque-là : la provocation. Sans entrer dans les détails, elle se retrouva enfermée dans le dojo de cet homme (car évidemment il fallait qu’il soit en plus prof. d’art martial) et se fit violer. Elle me consulta en plein syndrome de stress post-traumatique honteuse de ce qu’il lui était arrivé et malheureusement incapable d’en parler à sa famille (on la comprend). Sa famille apprenant la vérité ira jusqu’à dénier la vérité en affirmant que ce n’était pas un viol (pour maintenir les secrets de famille en place)



Sois beau (belle) et tais-toi



Situation classique : les parents ayant attendu longtemps leur premier enfant ou ayant décidé de se limiter à un seul, sont souvent enclin à en faire un enfant-roi. Partant d’un bon sentiment, ils le placent sur un piédestal.
Conséquence dans le présent : L’enfant-roi se sent à raison être le seul centre d’intérêts de ses parents qu’il manipule de plus en plus en grandissant. Privé d’un cadre éducatif normal, celui-ci ne rencontre que peu d’opposition lorsqu’il exprime ses caprices démesurés. Couvert de cadeaux et au bénéfice de permission hors normes, il développe une personnalité pathologique parce que non-cadrée.
Conséquence dans la vie d’adulte : l’enfant devenu adulte ressent la société comme une attaque car celle-ci lui impose un cadre dont il n’a pas l’habitude. Il se retrouve en situation de désadaptation et est la plupart du temps rejeté par les personnes au bénéfice d’une éducation normale. L’environnement social lui enlève son piédestal plus ou moins violemment et il tombe ainsi de haut… et se brise par terre. Son ego démesuré s’écroule en se brisant, laissant place à une personnalité mal structurée.
Cas réel d’un patient : Mme C.P m’a consulté à l’âge de 35 ans. Prenant rendez-vous pour un mal de dos chronique, l’anamnèse a vite révélé un profond malaise dans sa vie quotidienne : enfant unique de parents qui lui avaient consacré leur vie, elle était marié à un riche notaire qui la couvrait de cadeau matériel : bagues en diamant, voitures de luxe et voyages aux quatre coins du monde plusieurs fois par année, elle avait retrouvé le cadre de son enfance : couverte de cadeaux mais dépourvu d’un amour sincère (incluant un cadre donnant une réelle valeur aux choses). Plus sa vie passait, plus elle devenait anorexique car il lui manquait l’essentiel : de vrais sentiments et des limites de vie réaliste. Plus les cadeaux de son mari affluaient plus son mari la délaissait et plus elle se sentait malheureuse.



Mais non tu n’as pas mal !


Situation classique : les parents issus de familles niant totalement la souffrance sous toutes ses formes, élèvent leur enfant en évitant les formes de douleur qu’ils ont eux-mêmes vécues sans cependant toucher au fond. Considérant ainsi offrir un monde éducatif parfait à leur progéniture, il dénie toute expression de ressenti de douleur.
Conséquence dans le présent : l’enfant rejette la douleur au fond de lui pour faire plaisir à ses parents. Il finit par se déconnecter de ses souffrances et devient de plus en plus insensible envers lui-même. Lorsqu’il rentre en contact avec d’autres enfants, il reproduit le même comportement et est cruel avec ceux qui expriment leur souffrance extérieurement.
Conséquence dans la vie d’adulte : l’enfant devenu adulte rejoue ce schéma à chaque fois qu’il rentre en relation avec des personnes qui souffrent qu’il assimile forcément à des faibles. Il s’acharne à détruire chez eux toute forme de faiblesse et devient pour eux un tyran froid et implacable.
Cas réel d’un patient : Mr. J.B m’a consulté à l’âge de 27 ans. Il s’estimait en bout de route d’une attitude d’homme fort et insensible qu’il avait eu les quinze dernières années de sa vie. Il avait été élevé par sa mère, laquelle avait été abandonnée par son père (qui était étranger) et qui était handicapée physiquement. Il avait vécu son enfance durant laquelle sa mère partait très tôt le matin pour travailler et revenait tard le soir exténuée. Entre les deux, il allait dans une famille avec à sa tête un homme tyrannique violent qui l’humiliait en le faisant mettre à genoux sur des seuils de porte, afin qu’il comprenne par la douleur « ses erreurs ». Sa mère férue de la pédopsychiatre Dolto, le laissait parler de tous ses problèmes : violence au sein de cette famille dans laquelle il passait ses journées, racisme dû au fait qu’il avait hérité de son père qu’il ne connaissait pas un teint hâlé. Par contre, elle s’arrêtait à l’écoute en faisant comprendre à son fils qu’il n’avait pas le droit de s’énerver contre ses gens qu’elle décrivait je cite comme « limités ». Plus les années passaient, plus cet enfant qui devenait un jeune homme accumulait une haine intérieure qu’il n’avait pas le droit d’exprimer. A quatorze ans il se mit à fumer du cannabis pour compenser, pensant même au suicide auquel il renonça…pour pas faire mal à maman ! Il prit un studio à l’âge de dix-sept ans et là il éclata littéralement en exprimant tout ce qui lui était jusque-là interdit : mots vulgaires, violence physique, sexualité débridée. Mais le grand drame c’est qu’il le vivait extrêmement mal : il se percevait comme un homme monstrueux. Il me consulta me suppliant de l’aider à exprimer ce qu’il était vraiment car il était parvenu à un point où il faisait peur aux personnes qui composaient son intimité.



Conséquence inévitable : La création d’une crypte


Ces quatre cas démontrent que l’être humain apprend durant son enfance au travers de l’éducation ce qui est permis et ce qui est interdit. Pour faire plaisir à ses parents en particulier et son environnement en général, il se tait sur tous ce qui est dans ce contexte faux, inexprimable, dégoutant. Mais ce n’est pas parce que l’environnement fait la sourde oreille que l’enfant ne ressent pas !! A ce moment, l’esprit humain pour se protéger créé ce que l’on peut appeler une crypte : un endroit dans lequel son esprit place tout ce qu’il n’a pas le droit d’exprimer.
Cet endroit noir et caché au fond de l’esprit de l’être en souffrance lui permet d’apparaitre « normal » aux yeux de son environnement dont il dépend de manière vitale. Cette crypte peuplée de fantômes hurlants n’existe que pour lui. Il peut la contrôler tant que la vie extérieure ne lui apporte pas de souffrances supplémentaires.
Dans le cas contraire la crypte éclate littéralement comme un sac à merde (terme un peu vulgaire mais qui exprime malheureusement ce qui se passe) aux yeux de la personne et de son environnement. S’ensuit deux conséquences graves pour la personne :
1.      Elle se sent totalement minable parce qu’elle laisse apparaitre au grand jour la honte qu’elle avait cachée jusque-là
2.      Son environnement la rejette très souvent violement tel un pestiféré, incapable de voir dans le présent ce qui a toujours été dénié historiquement



Possibilité thérapeutique


Le Shiatsu Holistique est une méthode thérapeutique qui considère l’être humain dans son ensemble et qui pour appréhender l’aspect psycho-affectif de l’être humain, utilise un processus d’anamnèse très complet qui a pour but de mettre en évidence les blessures, les refoulements et les dénies de la personne en consultation.
Notre méthode plutôt que de chercher à apporter un bien-être superficiel immédiat à la personne, cherche plutôt à trouver la racine du mal, de la souffrance au fond de la personne afin de parvenir à l’extraire une fois pour toute afin de lui donner une nouvelle vie vraiment plus heureuse.
Le thérapeute malgré tous les massages, les actions spécifiques sur les points d’énergies, la mise en évidence de la problématique par le dialogue n’est qu’un miroir dans lequel il permet au patient de se voir dans la vérité aussi dure qu’elle soit.

A partir de ce moment, ce dernier peut s’autoriser à se connecter à lui-même, à son centre qui contient un pouvoir d’autoguérison sans limites qu’il sera encouragé par le thérapeute à mettre en œuvre. Par cet étape le Shiatsu Holistique permet au patient de créer par lui-même son processus de guérison par et pour lui-même. En le faisant il acquiert une vraie confiance en lui et ses pouvoirs de changer sa vie afin qu’il écrive son histoire selon sa conscience.




                                                                                     Jean-Christian Balmat

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[1] Je vous renvoie aux articles précédents traitant du système d’inhibition de l’action et ses conséquences désastreuses en termes de pathologies