mardi 17 mai 2011

Comprendre la maladie pour mieux se soigner Article 1 : Qu’y a-t-il à comprendre ?


En médecine complémentaire, la notion de « compréhension de la maladie » tient une place importante dans l’interaction entre la personne qui consulte et le thérapeute. En effet, la maladie est considérée, par la médecine complémentaire, comme une sonnette d’alarme déclenchée par une partie de nous-mêmes que nous n’écoutons pas.

Pour expliquer cela simplement, imaginez qui une voiture conduite par un chauffeur qui véhicule un passager. La voiture symbolise le corps physique, le chauffeur le mental et le passager l’affect. La direction[1] est donnée par le passager, ordre que le chauffeur exécute. Logiquement le passager connaît sa destination (tâche, but de la vie d’une personne). Il va l’indiquer au chauffeur qui choisira une route adéquate et adaptera sa vitesse en fonction de l’état de celle-ci. Si le chauffeur suit une autre voiture[2] sans réfléchir, le passager va tout d’abords parler au chauffeur (ce qui correspond à de petits symptômes légers et de courte durée), puis il va intimer l’ordre à celui-ci de s’arrêter (ce qui correspond à des symptômes plus important qui par exemple « cloue » la personne au lit durant un jour) ; si cela ne suffit pas le passager emploiera tous les moyens à sa disposition pour arrêter le véhicule (maladie grave qui remet toute la vie de la personne en question).

Tout comme dans l’exemple ci-dessus, notre corps, notre affect et notre esprit doivent fonctionner à l’unisson, en harmonie. Si ce n’est pas le cas, la maladie nous sort du quotidien dans lequel nous sommes parfois sourds à notre être intérieur. Lorsque les tensions intérieures sont trop fortes et que nous ne les écoutons pas, la maladie (le mal qui nous dit quelque chose) nous amène naturellement à prendre conscience que quelque chose ne va pas.



Les trois aspects de l’être humain


« L’Homme est Ame, Corps et Esprit.
Mais l’Ame n’est pas le Corps, le Corps n’est pas l’Esprit, et l’Esprit n’est pas l’Ame. Cependant, les trois sont l’Homme, et l’Homme est triple dans son unité ».

Le corps est fait de matière, lié à la Terre-Mère et de nature Yin. Il est animé par la pensée, lié au Ciel-Père et de nature Yang. L’affect est le lien entre les deux symboliquement l’enfant. Ce dernier selon que la relation de ses parents soit bonne ou mauvaise, se manifestera au travers de plaisir ou de douleur. L’être humain comme l’animal, ressent ce qui fait du bien ou cause de la douleur. Sa particularité sur Terre est qu’il est la seule créature à avoir une morale et une éthique que dictent ses comportements extérieurs. Intérieurement, son affect est un système d’alerte qui lui signale via le plaisir, qu’il est « juste », sur la bonne route, ou via la douleur qu’il est sur un mauvais chemin.

Tant que l’être humain écoute son cœur, il reste en santé, car lorsque ce dernier lui renvoi une douleur, il réévalue sa position et peut la réadapter. Par contre, lorsqu’il devient sourd et n’entend plus ce précieux messager intérieur, la maladie vient lui rappeler sa fragilité.

Le point positif est que la maladie, lorsqu’on l’accepte, nous permet de plonger au fond de nous-mêmes afin d’y puiser les forces de vie directement à la source. Cette source pourrait être décrite comme la pulsion de vie et permet à celui qui veut bien y accorder du crédit de trouver la force de transcender tous les obstacles qu’il rencontre dans la vie



La symbolique de la maladie


En Shiatsu Holistique® nous relions chaque maladie à une symbolique psycho-affective. C’est-à-dire que chaque symptôme physiologique exprime un déséquilibre de la sphère psychoaffective. En voici quelques exemples :

Rhume
Je suis triste
Rhume des foins
Je n’arrive pas à m’exprime, m’épanouir et à m’affirmer devant l’autre.
Asthme
Le milieu dans lequel je vis m’étouffe
Sciatique
J’ai du mal à digérer et éliminer une situation que j’ai mal vécue
Eczéma
Ma relation avec le monde extérieur, m’agresse, me « brûle » au niveau épidermique
Stress
Je n’arrive plus à répondre à ce que l’on me demande. Je suis épuisé
Troubles compulsifs alimentaires
Ma relation avec l’autre ne m’apporte pas tout l’amour dont j’ai besoin. Je compense par l’aliment avec lequel j’entretien une relation d’amour-haine.

Avec l’aide d’un bon thérapeute, chacun peut apprendre à tenir compte du message intérieur et changer quelque peu sa façon de vivre, d’entrer en relation avec l’autre et surtout sa relation avec lui-même.

En apprenant à s’écouter, la personne apprend peu-à-peu à mettre à l’unisson ses trois aspects intérieurs : corps, affect et esprit en fonction de ses rêves, désirs et aspirations profondes.



Maladies des sentiments


En Shiatsu Holistique® nous relions une maladie du corps avec un déséquilibre « des sentiments ». Nous relions donc des sentiments à des organes.

D’une manière très résumé et volontairement simpliste, on peut s’imaginer le schéma suivant :
Figure 1: Copyright Jean-Christian Balmat

Les émotions figurant dans les zones textes ci-dessus affaiblissent l’élément correspondant. Les huit flèches figurant dans le croquis symbolisent l’action inhibitrice de sentiments sur d’autres. Exemple : éprouver de la joie et du plaisir inhibe le chagrin, le deuil et la lassitude. Le but est donc une fois de plus de rétablir l’harmonie.



L’évolution de la maladie dans le temps


En Shiatsu Holistique®, nous estimons que la maladie évolue dans le temps :
1.      Les symptômes aigus (et psycho-sensoriel) générés par des déséquilibres du niveau superficiel (voir ci-dessous).
2.      Les symptômes chroniques (fonctionnels) générés par des déséquilibres du niveau intermédiaire (voir ci-dessous).
3.      Les symptômes constitutionnels (structurels) générés par des déséquilibres du niveau central (voir ci-dessous).

Plus l’individu attend plus sa maladie est grave et longue à guérir. Plus il est à son écoute et accrédite son ressenti intérieur, plus il réduit voir supprime les maladies.



Le processus de guérison


La guérison se fait de l’intérieur vers l’extérieur dans le sens inverse à l’apparition des symptômes dans le temps : ce qui explique pourquoi on parle d’aggravation thérapeutique en début de processus, car la personne qui consulte revit les mêmes symptômes lorsque la maladie « sort ».



Conclusion


. La médecine complémentaire voit la maladie comme une rupture de l’harmonie corps-affect (âme)-esprit. Comprendre le message des maladies nous permet d’évoluer en retrouvant la santé. Ce travail consiste alors à ce que l’Homme aille à la rencontre de lui-même ou plus exactement découvre son être intérieur. L’écoute et l’observation intérieures permettent à la personne qui s’y consacre de mettre à l’unisson toutes les composantes et facettes de sa personnalité. L’équilibre intérieur est une notion instable et qui fluctue constamment. A l’image du Tao, l’équilibre est l’art d’harmoniser les extrêmes.



                                                                                     Jean-Christian Balmat

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[1] La direction symbolise les choix de vie qui conditionnent ensuite nos choix.
[2] L’autre voiture symbolise la direction que les autres prennent de leur propre vie.

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