mardi 22 janvier 2013

Devenir thérapeute

 Lorsque nous sommes extérieurs au milieu, il est légitime de se poser la question : les thérapeutes n'exercent-ils pas uniquement pour « se faire du bien ». Comme dans tout milieu, il y a des opportunistes. La plupart restent cependant des êtres humains de grande valeur qui tentent de tout leur cœur d'apporter leur aide à leurs congénères dans les limites de leurs capacités.
Pour celui qui choisit cette voie sincèrement, la thérapie est vécue comme une vocation passionnante et une merveilleuse école de la vie :
·         Apprendre à devenir positif envers et contre tout.
·         Accepter nos petites limites personnelles actuelles et travailler à devenir meilleur.
·         Accepter de faire face à ce congénère qui place sa confiance en nous. Savoir dire oui à quelqu'un qui croit parfois, souvent au début, plus en nous que nous-mêmes.
·         Trouver l’équilibre entre ne pas intervenir du tout par peur et se prétendre grand sauveur, entre notre tête qui dit « je ne vais pas pouvoir » et notre cœur qui nous dit « tu peux si tu veux »
·         Accepter que parfois l’existence que nous avons choisie nous confronte à des congénères en fin de vie ou des proches qui refusent de se prendre en main qui ont besoin de soutien plus que de thérapies miraculeuses.

Lorsque l'ego ne pollue pas l'exercice thérapeutique, le fait de résoudre « en position d'observateur » les obstacles vécus par l'autre nous fait forcément progresser par l’« effet miroir ». L'expérience acquise ainsi est considérable et d'une grande valeur.
Avec un peu de temps, le thérapeute verra que, selon « ses états d'âme », certains types de problématiques précises apparaîtront chez les personnes qui le consultent. Il pourra alors évoluer énormément en cherchant en lui les réponses à ces questions.
De plus, agir dans le cadre d’une éthique et d'une déontologie précises permet réellement de recevoir au centuple ce que nous donnons. Nous accédons à notre potentiel thérapeutique lorsque nous nous sommes soignés intérieurement : le thérapeute ne peut donner au patient que ce qu’il a compris puis maîtrisé lui-même.
Un exemple personnel d'expérience acquise est parlant : en 20 ans d'exercice thérapeutique, j'ai appris à accepter toutes les personnes que j'ai rencontrées en développant rapidement un profond respect pour ce qu'elles étaient. Cependant, jamais je n'aurais pensé, avant de me mettre à l'écoute de l'autre, à quel point de merveilleuses personnes pouvaient se péjorer en pensant et éprouvant des choses négatives sur elles-mêmes. C'est pourquoi j'ai inclus à mes séances des conseils pratiques en termes de dialogue intérieur. Avec d'excellents résultats ! Aussi bête que cela puisse paraître, avant d'écouter, je ne m'étais absolument pas rendu compte de l'importance de ce point.
Ce travail agit sur le subconscient et est primordial afin de stabiliser l’équilibre du patient dans le Temps. Et là, des pensées positives font des miracles. N’oublions pas que l’être humain fonctionne la plupart du temps sur le programme correspondant au « pilote automatique », géré par le subconscient.
Mon activité thérapeutique m'a rendu mille fois mon investissement en mettant en lumière des aspects de l'humain auxquels je n'accordais pas assez d'importance.





                                                                                     Jean-Christian Balmat



Article extrait du livre 
 

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