jeudi 3 septembre 2015

Le Pouvoir de notre Champ de Prière[i]

Nos pensées et nos émotions créent autour de nous un champ de prière, un champ de force. Ce champ influe sur notre environnement direct selon que la nature de notre dialogue intérieur soit positive ou négative.
La manière la plus directe de l’exprimer est de dire que nous sommes ce que nous pensons.
Peu à peu dans l’Histoire, l’Humanité a découvert qu’elle pouvait influencer son environnement.
La science l’a abondamment prouvé dans la matière. L’Homme sait depuis longtemps qu’il peut manipuler, transformer, extraire, allier les composants pour en faire ce qu’il veut.
Mais la science tarde à admettre que nous créons également dans d’autres plans de conscience :
·        au niveau énergétique (plan éthérique) : nous nourrissons ou affaiblissons chaque entité qui croise notre route.
·        au niveau émotionnel (plan astral) : nous éprouvons des émotions qui libèrent ou au contraire inhibent notre potentiel. Nous sommes attirés ou repoussés par tout ce qui croise notre route: archétypes, idées et pensées, émotions, êtres humains, animaux, végétaux, minéraux, objets manufacturés, etc. L’attraction ou la répulsion que nous éprouvons a toujours été comparée au flux et reflux de l’océan qui, lorsqu’il est trop fort, fait chavirer notre bateau. Marcher sur l’eau, écarter la mer signifie alors dans les textes anciens que l’astral est maîtrisé.
·        au niveau psychique (plan mental) : nous créons notre énergie, son niveau vibratoire étant lié à la qualité de nos pensées.
Lorsque nous prenons conscience de notre aspect de créateur d’énergie, nous apprenons à découvrir à quel point nous créons en tout point la vie que nous menons.
Lorsque le dieu qui sommeille en nous s’éveille, il se relie tout naturellement à sa contrepartie extérieure, Dieu, la Source. Rien n’est trop beau pour ceux qui croient en leur nature profonde. Les tempêtes qui se déchaînent sur l’océan ayant été calmées, nous bénéficions enfin d’une mer d’huile. Cause de nos pertes passées, l’émotionnel pacifié devient le substrat à partir duquel l’esprit s’élève dans l’Esprit. Tous les maîtres que nous avons suivis dans l’Histoire ne sont là que pour stimuler en nous le Maître Intérieur, le Chakra Sacré, dont le mot-clé est « je me relie ». Ce centre du psychisme s’active pleinement lorsque nous prenons toute la mesure de notre pouvoir créateur et que nous l’utilisons positivement.
Depuis 21 ans, je rencontre fréquemment des personnes qui sont plus que dubitatives quant au réel bénéfice de devenir meilleur, d’aller dans le bien. Certaines doutent de la réalité du monde spirituel, d’autres se basent sur l’Histoire pour étayer leur argumentation dont le fond est que « le pouvoir est au plus fort ». Celui qui se spiritualise le fait par ses propres moyens et au travers de ses propres motifs, convictions et motivations. Si vous décidez de le faire, faites-le pour vous avec une motivation s’élevant de l’intérieur et non encouragé de l’extérieur, parce que, dans ce dernier cas, des désillusions vous attendent.
Il est important de retenir que notre champ de prière est simplement le champ d’influence dans lequel, souvent inconsciemment, se réalise l’objet de nos pensées, nos désirs, nos envies, nos peurs, nos angoisses. Notre monde subjectif est ce que nous pensons qu’il est. Nombreux parmi nous sont ceux qui peinent à croire en cette notion, car ils autoévaluent leur vie négativement.
Pour ceux que le terme « champ de prière » rebute, disons que nous pourrions parler aussi du subconscient, cette bande sur laquelle toute notre vie a été enregistrée dans les moindres détails, incluant également l’aspect psychoaffectif des choses. De lui dépend directement notre façon subjective de voir la vie. Celle-ci diffère du tout au tout d’un être humain à l’autre. Chacun a le pouvoir de travailler sur sa perception si celle-ci est de nature négative ou si elle lui induit des a priori négatifs dans le présent.
Savoir déceler dans notre tête et notre cœur les blessures du passé puis les soigner nous permet de retrouver tout notre potentiel dans le présent.
Chasser le négatif de notre cœur par le positif que nous choisissons de rayonner nous permet de bénir ce qui fût maudit. Rayonner l’amour, la paix et la compassion dans le silence change tout en nous et autour de nous.


                                                                                     Jean-Christian Balmat, Shiatsu Holistique®




                                                                                     Jean-Christian Balmat




[i] Extrait du livre 

jeudi 27 novembre 2014

Aspect psychoaffectif des Cinq Éléments[1]

Les Cinq Tendances Comportementales

Liées aux cinq organes yin ou aux cinq loges énergétiques dirigées par les organes yin, cinq grandes tendances traditionnelles du comportement sont observables :
·         tendance à la colère ou à l’emportement
·         tendance à l’excès de joie ou d’émotion
·         tendance à l’effet de réflexion ou de soucis
·         tendance à la tristesse, au découragement
·         tendance à la crainte et à la peur

Ces cinq tendances ne se manifestent qu’en cas d’agression, fatigue extrême de l’organe correspondant. Basez-vous sur le 1er tableau ci-dessus pour retrouver la fonction à l’état neutre de l’organe.

Ces 5 émotions de même que leurs contraires sont liés aux 5 Éléments et aux 5 organes.
Elles traduisent l’hyperactivité/hypoactivité de l’organe correspondant. Il s’agit ici de manifestations comportementales pathologiques.

Les Cinq Entités Psychiques

Les entités psychiques peuvent être considérées comme la force de psychisme particulier inhérente à chaque organe.
L’énergie Jing du cœur porte le nom de CHENN, celle de la rate-pancréas est le I, les poumons génèrent le PRÔ, les reins le TCHRE et le foie le ROUN.
Avant de les étudier séparément, il convient de les intégrer dans le cycle de la vie.
L’embryon se structure selon un principe directeur dont la Rate (I) est le centre. La Rate n’apparaît pas, mais elle présuppose la forme future de l’individu (archétype). Les Reins (TCHRE) se forment, puis le Cœur (CHENN), puis les Poumons (PRO) et enfin le Foie (ROUN). Au terme de ce cycle évolutif, la Rate (I) prend sa forme définitive. À ce stade, l’être a acquis sa structure énergétique de base.


Le Chenn

Le CHENN est reçu à la conception. Il est inséparable de l’énergie ancestrale. Inactif pendant la gestation, il s’active à la naissance lors de l’indépendance énergétique du nouveau-né par rapport à sa mère et ne cesse ensuite de s’informer.
Cette quête d’information va être conditionnée par l’environnement lui-même d’une part et par les possibilités, les capacités relationnelles de ce nouvel organisme avec son environnement d’autre part.
Ces virtualités sont, elles aussi, fonction d’une part de la structure énergétique héréditairement transmise et d’autre part du type d’activités, des stimuli que l’individu rencontre. Les possibilités du CHENN sont donc différentes selon les individus.
Le CHENN appartient au domaine de l’acquis.
Le CHENN possède deux rôles : un rôle propre et un rôle de coordinateur, de régulateur des autres JING. Tout lui est lié. Il représente l’intelligence globale, la synthèse du passé. Il compile les informations reçues des quatre autres éléments et décide de l’action ou de la non-action. De ce fait, il exerce constamment son influence sur les autres entités dont il est en quelque sorte le chef d’orchestre. Il symbolise la sagesse, l’amour, l’amour divin, le spirituel.
Le CHENN a son logis dans le cœur, le bon fonctionnement de celui-ci est indispensable à une vie psychique équilibrée.
L’excès pathologique de CHENN engendre la joie, il y a surexcitation mentale et cela brûle les liquides et nuit au cœur. S’il y a carence, le sujet est abattu, sans émotion, apathique.


Le I

Le I loge dans la rate. Il représente la mémoire, plus particulièrement la répétition des images conscientes. Il permet donc la réflexion, la « digestion des idées reçues », et aide l’individu à augmenter le stock de ses informations, à mémoriser. Il est aussi lié à la concentration.
Il est le siège de l’intelligence qui permet à l’être humain d’appréhender son environnement afin d’établir les relations sociales nécessaires à la vie. Le I emploie comme référence par défaut dans le domaine relationnel les relations avec les parents (et les archétypes qu’ils représentent) dans la petite enfance.
Sans travail introspectif, le I reproduit automatiquement dans le corps les mouvements appris dans le passé et les schémas relationnels familiaux au niveau psychoaffectif.
Il est du domaine de l’acquis.
La plénitude de I entraîne des obsessions envers le passé, des idées fixes, la tendance à la routine, les manies, la rigidité mentale, l’exagération des préoccupations.
Le vide fait apparaître la perte de mémoire, l’oubli, le mauvais travail intellectuel, la paresse...


Le Pro
Son logis se trouve dans les poumons. C’est l’instance instinctive de l’être humain responsable de toutes les actions réflexes faites sans réflexion préalable. Il se manifeste par les pulsions-répulsions.
Le PRO représente le programme de la cellule, l’intelligence de la matière. La programmation des organes des sens lui appartient. On parle ici de mémoire cellulaire ou de mémoire du futur. Le PRO préside à des comportements ancestraux inscrits génétiquement dans la structure de l’individu et qui se manifestent chaque fois que l’organisme est soumis à un certain type de rapport avec l’environnement. Il est lié à l’instinct de conservation.
Il entre pour une bonne part dans la faculté de détruire le futur du passé. Il est du domaine de l’héréditaire.
Le PRO est la dernière entité à disparaître à la mort.
Un excès de PRO engendre la crainte, la tristesse, les gémissements, l’atermoiement, le pessimisme. Un vide fait apparaître le désintérêt, la perte de l’instinct de conservation, la tendance au suicide...


Le Tchre

Le TCHRE loge dans les reins. Il représente l’intention, la volonté, l’esprit de décision, le courage, la faculté de réalisation. C’est la puissance énergétique nécessaire à la réalisation d’un désir.
Chez les vieillards, l’énergie des reins est épuisée, par contre le I est renforcé, la mémoire du passé est accrue.
Le TCHRE est du domaine de l’acquis.
En excès, il se manifeste par la témérité, l’autoritarisme, l’obstination. Le vide fait apparaître l’indécision, les complexes d’infériorité, les comportements antisociaux, la peur viscérale, à ne pas confondre avec la peur provoquée par une émotion soudaine et qui relève du CHENN.


Le Roun

Le ROUN loge dans le foie et possède la mémoire inconsciente des “ ordres-défenses “ héréditaires. Il possède également celle des “ ordres-défenses “ de l’environnement. Cette dernière mémoire est consciente dans la toute petite enfance puis devient en partie inconsciente avec l’âge.
Le ROUN relève du domaine de l’héréditaire. Il représente l’imagination, l’élimination du passé, le désir et se manifeste par la violence, la jalousie.
Lorsqu’il y a trop grande plénitude de Roun, une tendance à la colère, à l’irascibilité, à l’irritation, à l’agressivité apparaît. Le somnambulisme peut par ailleurs y être lié. Au vide correspond l’absence de courage, la timidité, le manque de vitalité, le manque d’imagination




                                                                                     Jean-Christian Balmat





[1] Extrait du livre 

S’aimer assez pour tout se pardonner[1]

L’étape suivante consiste à avoir conscience de toutes ses pensées et émotions et peut a priori sembler insurmontable. Nous pouvons y parvenir si nous avons le courage d’avoir un œil sur nous-mêmes, un regard objectif. Il n’est pas là question en effet de fuir ses vraies pensées et émotions dans le cas où elles ne sont pas conformes avec la norme de notre environnement.
Il est question de s’aimer assez pour tout se pardonner[i] afin de faire un vrai bilan personnel, une honnête évaluation de ses actes par soi-même. Évaluation n’est pas procès. Il est question de savoir comment votre Ciel, votre esprit, règne sur votre Terre, votre corps afin de savoir quelles sont vos réelles opinions sur chaque chose composant le monde.
Parvenir à dégager notre esprit et notre affect de notre famille, de nos amis, de nos collègues, demande du temps. Cette émancipation nécessite que l’on se fasse assez confiance pour subvenir seul à ses besoins, sans dépendance psychoaffective envers nos proches. S’émanciper, c’est couper tous ses liens, ses cordons ombilicaux, matérialisant des relations basées sur la dépendance, la conditionnalité, toutes ces attaches en résumé qui empêchent de pleinement exister dans ce qui est juste pour chacun. Ne plus être l’objet des projections des autres, tout en leur rendant leur propre liberté c’est devenir adulte. Il peut sembler que cela ne génère que la solitude cependant, bien au contraire, la démarche honnête de chercher pleinement à exister dans le respect de soi et des autres permet à nos proches de vivre le même bonheur. Dans ces conditions, des liens de partage se créent.
Oser manifester la spécificité de sa personnalité glorifiée, débarrassée de son ego, est juste et bon. C’est grâce à l’unicité de chacun que la Vie peut se manifester dans ses plus belles facettes. Nos actes sont nos créations, nos œuvres d’art qui ont potentiellement la capacité de changer le Monde. L’Histoire de l’Homme est pleine d’êtres humains extraordinaires, qui par leur foi en leur unicité magnifiée ont mieux que quiconque repoussé les limites de l’Homme.
Du moment que nous nous acceptons dans notre essence, nous pouvons commencer à utiliser pleinement nos deux hémisphères afin qu’au milieu apparaisse notre propre voie, fruit de notre « intelligence émotionnelle ».
Lorsque l’Homme vit intérieurement en paix avec sa conscience, qu’il s’est unifiée en tolérant de mettre sous un même toit tous ses paradoxes, ses extrêmes, ses contradictions, il sait qu’il peut suivre ce que son cœur lui murmure.



                                                                                     Jean-Christian Balmat






[1] Extrait du livre « Le Shiatsu Holistique®, l’autre façon d’appréhender la Santé », Tome 1 disponible en version papier sur Createspace ou Amazon et en version électronique sur Kindl. 1ère réédition de nov. 2014 = texte identique mais env, - 20% de pages et prix réduit en conséquence!



[i] Attention : se pardonner ne veut pas dire oublier! Devoir se pardonner implique une faute envers soi ou les autres, ce qui implique une dette karmique devant tôt ou tard être payée.

mardi 30 septembre 2014

La relation à l'autre (article 5)

Se libérer de nos chaines affectives

En sortant les relations toxiques[1]


Depuis la vie intra-utérine jusqu’à sa mort, l’être humain a besoin d’établir des relations avec ses congénères afin de vivre tout simplement. Le but idéal de la relation humaine est d’apporter aux deux personnes, un gain quel qu’il soit. La satisfaction d’un manque est le but de la relation humaine. Celle-ci met en contact une personne qui donne et une autre qui reçoit, le partage ainsi créé permettant à chacun d’y trouver son compte. La relation humaine est censée être volontaire, librement consentie et positive en terme de résultat pour toutes les parties.

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Une relation toxique s’oppose à cette définition car elle met en évidence l’interaction emprunte de dépendance entre une personne dominante (symboliquement nommé ci-après le marionnettiste) avec une personne dominée (la marionnette). Cette relation foncièrement négative prive les deux protagonistes de leurs libertés et souvent même de leurs droits basiques.



Définition de la relation toxique


Une relation toxique est celle qui unit deux personnes dans une relation conditionnelle où le chantage affectif est le moyen employé par l’une des personnes dans le but de contrôler l’autre.
Dans ce type de relation, il y a toujours l’un des protagonistes qui essaie de contrôler l’autre, à l’image du marionnettiste qui contrôle la marionnette au moyen des fils.
La relation toxique finit à terme par annihiler la personnalité de celui qui se laisse contrôler. Ce dernier s’éteint littéralement car tout comme la marionnette, il n’est pas libre de ses mouvements et de ses paroles tant qu’il accepte d’être sous contrôle de son marionnettiste. Ce dernier apparemment « vainqueur » finit par payer lourdement le contrecoup de ses actes, se retrouvant seul, payant ainsi la dette qu’il a créé en agissant de cette façon.



Exemple de relation toxique


Les exemples types de relation toxique :
·         Relations parent-enfants : le parent contrôle son enfant via l’éducation en lui dictant le « permis » et l’ « interdit ». Puis, arrivé au stade de l’adolescence de sa progéniture, il sent qu’il perd le contrôle et tente par tous les moyens de ne pas le laisser partir et surtout de ne pas perdre le contrôle.
·         Relation de couple : le conjoint peu sûr de lui intérieurement, extrêmement jaloux en société, qui met en place toute une stratégie  afin de contrôler, voir même d’enfermer son conjoint afin que ce dernier ne le quitte pas.
·         Relation Nord-sud : longtemps, les pays occidentaux industriels et « civilisés » ont colonisé les pays moins développés et « primitifs ». En imposant leur culture, leur économie et leur religion, ils ont en grande partie annihilé les cultures locales souvent (tout le temps ?) mieux adaptés pour les peuples locaux. Basé sur des dogmes réducteurs, cette façon de voir à réduit pratiquement à néant la diversité culturelle qui était une richesse en soi. Les pillages des richesses des pays colonisés a généré des problèmes immenses que nous assumons à l’heure actuelle : désertification ou stérilité des terres, pollution à long terme pour les pays ; immigration massive ou dépendance face aux aides des personnes.
·         Relation employeur-employé : lorsque le travail n’est pas valorisé par un salaire décent, le travailleur se sent exploité mais ne peut souvent pas protester parce qu’il a besoin de ce travail pour assurer ses besoins vitaux de base. Il s’en suit une relation hautement toxique où tôt ou tard l’exploité se venge souvent des brimades vécues. L’esclavage des noirs américains est l’exemple-type de cela.



Comment cela fonctionne


Ce genre de relation négative est possible lorsqu’un lien de dépendance bilatérale unit les deux parties : le marionnettiste a besoin de la marionnette pour se valoriser alors que, dans le même temps, la marionnette croit illusoirement ne pas pouvoir s’affranchir de son marionnettiste.

Cette relation est destructrice pour les deux parties :
·         Le marionnettiste pense contrôler l’autre en le restreignant dans ses paroles et ses actes projetant sur lui ses propres vérités en lui volant sa liberté et en le privant de son libre-arbitre. Cette attitude démontre les névroses et problèmes graves de la structure personnelle de la personne tente de tout contrôler chez l’autre. Celle-ci a souvent vécu exactement la même chose plus tôt dans sa vie et le reproduit. Elle fait souffrir autant qu’elle souffre elle-même.
·         La marionnette dont la personnalité se fane peu à peu de par les privations de liberté entrainées par les chaines qui la relie au marionnettiste. Sa personnalité reste totalement inhibée et ne peut s’exprimer librement et ainsi se structurer par l’action naturelle des expériences de vie.



Les moyens de contrôle du marionnettiste


Afin d’exercer son contrôle sur l’autre, le marionnettiste met en place plusieurs systèmes :
·         La punition : « si tu ne m’obéis pas en faisant (ou disant) ce que je veux que tu fasses (ou dise), tu seras punis ».
·         La culpabilisation : « après tout ce que je t’ai donné tu m’abandonnes, vois-tu seulement à quel point tu me fais mal ? »
·         La politique de la peur : « observe comment je t’ai créé un monde doux et confortable, juste pour toi. Mais à l’extérieur de celui-ci c’est la jungle peuplée de grands méchants loups qui vont te dévorer sans pitié. Vois où est ton intérêt : vis avec moi ou meurs en fréquentant les autres ».
·         Le (pseudo) sacrifice imposé : «  je t’ai donné toute ma vie, chaque goutte de sang et tu vois comment tu me remercie ! Je t’ai donné ma vie, tu me dois la tienne.



La dévalorisation et la culpabilité de la marionnette


La marionnette étant entravée pas ses liens, vit en cage et à l’image d’un animal en cage, perd ses qualités propres au fur et à mesure du temps. S’en suit une dévalorisation de la personne par elle-même qui se perçoit très négativement en ayant une très mauvaise image d’elle-même.
La marionnette se rend souvent compte de sa relation pathologique avec le marionnettiste. Mais bien qu’objectivement cela soit faux, elle culpabilise de vouloir rompre cette relation afin de prendre soin d’elle et finit souvent par rester complètement dépressive dans la relation, étant sûr qu’elle est « endettée » relationnellement.
Les frustrations des personnes dans ce cas sont comme autant de bâtons de dynamite qui n’attendent que des détonateurs pour exploser ! Maladies graves, toxicomanies, troubles familiaux et sociaux violents sont autant de manifestations de cet état.



Se sortir de ce type de relation

En tant que marionnette

La marionnette doit s’autoriser à vivre sa vie telle qu’elle l’entend en choisissant de penser, de s’exprimer et d’agir en jouissant pleinement de son libre-arbitre sans restriction (tout en respectant la liberté des autres évidement).
Ce travail nécessite en général un thérapeute mais cependant peut parfaitement être effectué seul pour autant que la personne touchée soit capable de se regarder objectivement.
Ce processus nécessite dans un premier temps que la marionnette s’aperçoive à quel point elle vit sous le contrôle de son marionnettiste. Puis, elle devra apprendre à réfléchir, éprouver, exprimer, agir sans tenir compte de son marionnettiste. Enfin, après avoir un peu tiré sur les chaines elle devra les rompre afin de prendre enfin son envol et vivre sa propre vie sans en référer à qui que ce soit en se respectant pleinement.
Ce processus passe par l’acquisition de la connaissance :
·         De l’esprit : par la lecture, l’apprentissage la personne accède à ses droits fondamentaux d’être humain.



·         De l’affect : en sortant de la relation toxique, elle apprend que l’on n’éduque pas par la punition ou le chantage affectif mais par le dialogue. De même, l’amour ne s’exprime ni par la jalousie, le contrôle ou la violence. En travaillant à redéfinir ses relations affectives avec ses congénères, elle apprend que celles-ci se déroulent dans le respect, le plaisir et la satisfaction.
·         Du corps : en exorcisant les douleurs subies, elle apprend pas-à-pas le respect de son intégrité corporel et acquiert le droit de la protéger au cas échéant.



En tant que marionnettiste

Le marionnettiste devra dans un premier temps s’apercevoir qu’il prive sa marionnette de sa propre vie et qu’il ne peut pas argumenter lui manifester son amour au travers de ce contrôle outrancier. Car aussi étonnant que cela puisse paraitre, le marionnettiste aime sa marionnette mais l’exprime d’une façon pathologique et négative. La projection de ses propres peurs et angoisses sur l’autre « l’oblige » à restreindre ses mouvements afin de le protéger.
En faisant un long travail d’introspection sur lui-même et son passé, le marionnettiste peut ouvrir les yeux sur le fait qu’aimer c’est donner la liberté à l’être aimé et non l’enferme par peur qu’il parte.
Le marionnettiste est un grand malade de l’amour : il en manque tellement que lorsqu’il aime quelqu’un il en devient dépendant et finit par le contrôler afin qu’il ne lui échappe pas. Il souffre également souvent d’un gros complexe d’infériorité qu’il le pousse à contrôler tout son environnement en jouant l’Alpha auprès de ses proches sans les avoir consultés. Sa négation de l’autre, démontre sa négation de sa propre personnalité dans les faiblesses et lacunes sont effrayantes pour lui.
Lui faire comprendre qu’en redonnant la liberté à l’autre, il se libère lui-même de ses propres névroses est sûrement la phase la plus dure du processus.
Dans certains cas, le processus de guérison passe par une sanction forte (internement par exemple) si le marionnettiste a violé la loi. Il est important dans ce cas de voir que ce passage est dans ce cas précis positif car il est parfois la seule façon de démontrer au marionnettiste son erreur en lui donnant la chance de recommencer une nouvelle vie.



Conclusion


Les relations toxiques sont monnaies courantes dans nos sociétés, d’où que l’on vienne, quel que soit notre sexe et notre niveau social. Sortir de cela est possible et positif pour les deux parties.
Les deux protagonistes ont besoin d’aide afin de sortir de ce cercle vicieux qui ne contamine pas qu’eux deux mais tout leur environnement.
Chacun de nous peut et à le droit de se libérer de ses chaines relationnelles afin de reconquérir sa liberté. Une fois acquise nous pouvons participer à aider d’autre congénères afin de créer, enfin, une belle société dans laquelle chacun sera au bénéfice des mêmes droits quel que soit son âge, son sexe, sa couleur de peau et son niveau social.



                                                                                     Jean-Christian Balmat

La relation à l'autre (article 4)

Ton congénère n’est jamais mauvais, seule son attitude l’est[1].


Sur notre route, il nous est constamment donné de nous retrouver confronté à des gens dont les attitudes sont insupportables. La première chose est de savoir que l'attitude est le fruit du moi inférieur, en aucun cas du véritable Soi.

Il est possible à certaines conditions de juger l'attitude de son congénère sans le juger en tant que personne, ou plutôt en tant qu'entité vivant l'expérience de l'incarnation.

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Nous pouvons le juger si nous le faisons avec nos qualités d'Âme et non nos émotions et nos états d'esprit passagers. Ce qui exclut bien sûr le « jugement d'enveloppe » superficiel ayant trait aux apparences, attitudes passagères et autres pulsions.

Juger d'une attitude en la séparant de celui par lequel elle se manifeste, nous permet de vivre en partie une expérience nouvelle ou d'en ancrer une acquise depuis peu.

Sans jugement, pas de décision. Sans décision, pas de mouvement manifesté. Dans certains cas, ne pas juger une attitude est très dangereux.

Prenons l'exemple d'un Homme témoin d'une agression. S'il refuse de juger parce qu'il n'est pas directement impliqué et qu'il n'intervient pas, la victime de l'agression peut être blessée ou pire, tuée. Par contre, juger permettra au témoin de rendre Justice, au sens propre, s'il prend la peine de juger la situation. Dans cet exemple, le témoin a sûrement à travailler son positionnement face à la violence : et plus tôt il statuera, plus tôt il sera débarrassé de cette dette.



                                                                                     Jean-Christian Balmat


La relation à l'autre (article 3)

Mon pire ennemi est mon meilleur ami[1]


Il est très instructif d'observer notre pire ennemi, car il est évident qu'il nous met en échec! Il représente extérieurement, la partie inconsciente que je rejette avec le plus de force. Je rejette en lui ce que je n’accepte pas en moi

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L'ouverture à l'encontre de mon pire ennemi me fait apprendre qu'il est en fait mon meilleur ami. Si je parviens à vaincre le problème qu'il me pose en agissant comme il le fait, je grandis, j'évolue. Par contre, si je recule en prétextant « qu'il est vraiment trop con et qu'il n'en vaut pas la peine », je recule... pour mieux sauter.
Donc je peux me dire « qu'il ne faut pas remettre à demain ce que je peux faire aujourd’hui ».
En me plaçant en observateur, je peux me demander quelle partie de moi il touche par son action. Car je sais que, si je le décide, je peux travailler sur cette partie, l'améliorer et la rendre « apte à la rencontre » avec ce partenaire inconfortable qu'est mon ennemi.


                                                                                     Jean-Christian Balmat
  

La relation à l’autre (article 2)

Je vois en l'Autre que ce que Je refuse d’être[1].


Un fait très intéressant pour apprendre à se connaître... à travers l'Autre ! Cela peut paraître évident, mais je ne vois, sens, entends de l'autre que ce que je connais de moi-même. Et ce souvent inconsciemment... quand ça concerne mes défauts...

N'oublions pas que nous sommes tous « porte-drapeau » d'une idée, d'un symbole, d'un parti, d'un clan, etc. Il n'y a donc rien de "personnel" dans nos rencontres, mais une amplitude qui va du mariage parfait à la destruction plus ou moins grande des idées des deux protagonistes.

L'exemple de la langue est... parlant. Je ne peux entrer en contact verbalement avec l'Autre qu'à condition de maîtriser antérieurement à notre rencontre la langue de mon interlocuteur.

Il est en conséquence instructif d'observer ce que nous voyons en l'Autre pour apprendre un peu plus chaque jour de nous-mêmes.
·         Ce que nous recherchons en l'Autre, nous pouvons le trouver en nous.
·         Ce que nous envions en l'Autre, nous pouvons le développer en nous.
·         Ce que nous détestons en l'autre, nous avons le pouvoir de commencer à le tolérer pour parvenir à l'aimer plus tard.
·         Si je rejette totalement l'Autre, c'est sûrement que la qualité humaine dont il est porteur compose ma face noire.

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Apprendre à aimer notre rencontre est plus facile depuis notre siège d'observateur. Même quand notre échange ressemble à un film de série Z, nous pouvons élever le débat et remporter l'oscar.

Allez à la rencontre de l’Autre à l’extérieur, c’est découvrir son Inconscient. L’Autre et son propre Inconscient sont identiques. Je vous conseille l’exercice suivant afin de déterminer « ce qui se trouve » dans votre inconscient. Prenez une feuille blanche et tracer une ligne au milieu de haut en bas. Écrivez dans la colonne de gauche tous les qualificatifs que vous trouvez pour vous décrire. Dans la colonne de droite, écrivez les antonymes de ceux-ci (se faisant vous venez de faire un descriptif de votre inconscient qui est l’envers de votre conscient).

Vous verrez que les déterminatifs de la colonne de droite ressemble à certaines personnes que vous rencontrez souvent…



                                                                                     Jean-Christian Balmat